Zoom, Microsoft Teams, Skype… Quelle application de visioconférence choisir ?, Webex
44 millions d’utilisateurs pour Microsoft Teams. 13 millions mensuels pour Zoom… Avec le (dé)confinement, communiquer à distance est devenu un enjeu clé. Pourtant, aucun logiciel ne semble faire l’unanimité. Alors quel outil choisir pour maintenir le lien avec ses collègues, clients ou élèves ? Sommes-nous condamnés à choisir entre fiabilité et efficacité ? Tour d’horizon.

Visioconférence, partage d’écran, enregistrement des conversations… Zoom est sans conteste l’un des grands gagnants du confinement. Longtemps réservée à un marché de niche, la plateforme est passée en quelques semaines de 10 à 200 millions d’utilisateurs ! Intuitive, gratuite lors des 40 premières minutes, elle peut accueillir jusqu’à 100 participants lors d’une même réunion. Vous avez dit plébiscite ? Oui… mais non !
Zoom, victime de son succès ?
En effet, la plateforme a vu son image écornée par plusieurs couacs. Plusieurs études en cybersécurité ont ainsi révélé des failles concernant le cryptage des conversations ou encore l’hébergement des appels… Certains utilisateurs ont également eu la mauvaise surprise d’expérimenter le “Zoom Bombing” i.e voir débarquer dans leurs visioconférences des inconnus partageant des images non désirées.
Conséquence : plusieurs entreprises et administrations ont sommé leurs collaborateurs de trouver des alternatives. Zoom a beau avoir pris un certain nombre d’engagements pour améliorer sa sécurité, il est à ce jour recommandé de prendre ses précautions en cas d’utilisation de la plateforme, qu’il s’agisse du cadre professionnel ou personnel.
Livestorm, Jami, Tixeo… pour être au top de la sécurité
Alors que faire ? Existe-t-il des alternatives 100 % fiables et sécurisées ? Selon les spécialistes, plusieurs logiciels open source répondent à ces exigences, à commencer par l’application Signal (conseillée par Edward Snowden en personne !) ou encore Jitsi Meet, idéale pour les réunions en petit comité.
Recommandée par la Cnil, la solution Tixeo présente, pour sa part, l’avantage de proposer les fonctionnalités de base de tout logiciel de visioconférence tout en assurant un chiffrement intégral des communications. Destiné aux professionnels, ce service développé par une entreprise montpelliéraine fonctionne via abonnement.
Autre acteur français en pleine explosion : Livestorm. Avec un volume de webinar multiplié par trois depuis le début du confinement, la start-up fondée en 2016 se positionne comme un véritable outsider sur le marché de la visioconférence. Sa particularité : contrairement à ses concurrents, il ne s’agit pas d’une application à télécharger mais d’une plateforme directement intégrée dans le navigateur web de l’utilisateur et qui fonctionne par abonnement. Les échanges y sont donc encryptés par défaut et l’outil soumis aux normes de cybersécurité du navigateur. La solution rencontre un grand succès auprès des entreprises, séduites notamment par les analyses de data poussées qui parviennent directement dans les outils CRM du client.
Dernière solution réputée 100% cybersécurité-friendly : Jami. Développé par Linux, cette plateforme de messagerie vocale et vidéo souhaite mettre en avant la vie privée des utilisateurs et la confidentialité des échanges. Auparavant connue sous le nom de Ring, elle se veut la concurrente directe “open source” de Skype.
Skype, Microsoft Teams… parfait pour travailler en équipe
En parlant de Skype… C’est peut-être la plateforme qui a connu le destin le plus cruel sur la période. Si sa notoriété reste intacte, l’apéroskype” ne semble plus faire recette. Avec « seulement » 40 millions d’utilisateurs actifs pendant le confinement, le leader historique de la visioconférence peine désormais à s’imposer au sein des entreprises. Sa version professionnelle Skype Entreprises permet pourtant d’organiser des réunions en ligne sans téléchargement pouvant regrouper jusqu’à 50 participants. Mais l’application n’est pas chiffrée de bout en bout. Rachetée par Microsoft en 2001, elle devrait quitter la scène d’ici 2021 en étant définitivement remplacée par Teams.
Imaginée pour un usage professionnel, la solution développée par la firme de Redmond est, pour sa part, entièrement sécurisée et adaptée au travail en équipe. Intégrée par défaut dans la version payante d’Office 365, Teams permet l’échange de messages ou de documents, offre la possibilité de passer des appels audio ou vidéo ou encore de partager son écran.
Et parce que seule la première place compte : afin de pouvoir rivaliser avec Zoom durant le confinement, Microsoft a supprimé la limite du nombre de participants dans sa version gratuite. Selon l’entreprise américaine, le nombre d’appels vidéo sur Teams a ainsi bondi de 1000 % en mars 2020.
Slack pour communiquer agile

Outil incontournable dans l’univers startup bien avant le confinement, Slack reste une solution fiable pour organiser le travail à distance et communiquer en équipe. Le logiciel permet de créer des canaux de communications (privés ou publics) et d’y inviter des personnes pour échanger.
Si nous sommes capables d’adapter nos outils conversationnels aux besoins et contraintes de nos clients, Slack est l’outil que nous avons choisi chez Urban Gaming pour communiquer en interne. L’une des grandes forces de Slack est sa simplicité d’utilisation mais aussi une interface légère et agréable à manipuler, ce qui rend la communication interne plus fluide et plus productive. N.B : Alors que la version gratuite limite les appels vidéos à deux participants, la version aboonés es les appels vidéo de groupe sur Slack peuvent accueillir jusqu’à 15 participants, la version abonnés permet de passer des appels en visio avec un nombre de Petit bémol : s’il est possible de passer des appels vidéos, seuls les calls en duo sont possibles dans la version gratuite.
Enfin, le confinement a également été marqué par l’éclosion d’une plateforme qui a su séduire professeurs et étudiants pour organiser des classes virtuelles : Discord. Bien connue des gamers, elle propose des fonctionnalités similaires à ses concurrentes avec toutefois la possibilité de créer des “sous-groupes” en quelques clics
Et les GAFA dans tout ça ?
Difficile d’imaginer les quatre géants du web (Google, Amazon, Facebook, Apple) rester muets pendant le confinement ! Chacun avec leurs armes, les GAFA ont eux aussi cherché à se faire une place dans le monde de la visioconférence.
Intégrée à la suite de logiciels G Suite, la plateforme de visioconférences de Google, Hangout Meets permet d’inviter jusqu’à 25 personnes gratuitement et jusqu’à 250 personnes en version payante. Fonctionnant aussi bien sur un smartphone Android que sur un PC, elle se synchronise automatiquement avec les contacts et le calendrier. Enfin, s’il est nécessaire d’avoir une adresse Gmail est nécessaire pour créer une réunion, cela n’est pas obligatoire pour la rejoindre.
Facebook non plus n’est pas en reste. A première vue, le mastodonte du web ne semble pourtant pas en position de force. Si Messenger propose des conférences vidéo gratuites, celles-ci nécessitent un compte Facebook. Pas forcément idéal dans le cadre professionnel…
Pourtant, à y regarder de plus près, Facebook est bel et bien toujours au centre de nos conversations professionnelles. Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs quotidiens, WhatsApp – qui supporte des appels vidéos jusqu’à 4 personnes – reste un allié de poids pour tout manager qui souhaite communiquer facilement avec ses équipes sans avoir à former ses équipes à un nouvel outil. Attention cependant à garder une frontière entre pro et privé…
Enfin pour les aficionados d’Apple, FaceTime constitue une alternative pour communiquer avec ses collègues. L’application, totalement sécurisée, tolère jusqu’à 32 participants et applique le chiffrement intégral des données. Seul bémol de taille: FaceTime nécessite que tous les participants soient équipés d’un iPhone, d’un iPad ou d’un Mac pour fonctionner.